L'agitation nous éloigne l'un de l'autre
En entortillant toutes les pensées comme un fil d'araignée visqueux
C'est pourquoi c'est parfois difficile
De distinguer entre ce qui est petit et grand
L'agitation est une cage pour les victimes de l'hypnose
Bien que ses portes soient grand ouvertes
Mais peu d'entre nous
Trouvent en eux la force d'en sortir
En surmontant les spasmes et les crampes,
Les vagues du désespoir, les accès de folie,
Je brise les fers gluants
De la pieuvre toxique et glissante
Sur le chemin du monde des vérités inébranlables,
Où chaque acte est censé,
De l'autre côté de l'enfer et du paradis
Je suis libre, je prends mon élan
Les révélations t'attendent comme des oiseaux
Qui sont prêts à prendre leur envol depuis les branches enneigées
Ne l'effraie pas avec de grossières absurdités,
Car ils ont peut de l'agitation
Il me reste encore quelques pas
Vers les portes ouvertes
Si seulement je pouvais arracher ma tête de cet étau
Et m'éloigner au plus vite de cette cage étroite
Dans l'étendue des champs, en liberté,
Vers la mer bleue infinie,
Vers les herbes sauvages, vers les vagues violentes,
Au-dessus de l'orage, au-dessus des foudres
Plus vite que la flamme et le vent
Presque à la vitesse de la lumière
En direction des marées lunaires
Je m'arrache à la terre...
Fuir les atroces symptômes de la névrose
Les jeux sans règles, les spectacles odieux
Cette prose des plus pénibles
Qui m'a épuisée jusqu'à la nausée
À travers les enfilades d'innombrables chambres
Dans les couloirs étouffants et sombres
Le long de la chaussée partant dans le ciel
À travers le jardin enneigé
Le parc, le terrain vague, il n'y a pas de chemin de retour
Plus loin il y a une piste de décollage
Partir et sentir la flamme
J'ai les éclats des étoiles sous les pieds...