Qui que tu sois
Ne pense pas trop à toi-même
Ta liberté est un anneau en métal
Une tétine enfoncée dans ta bouche d'enfant
Un agacement sur l'émail fissuré des dents
Ta liberté est une gorgée d'eau
Pour la possibilité de respirer et de demander pardon
La peau détachée du dos à coups de verges
Des battements de cœur à nu
La liberté des mains scotchées
La liberté c'est s'apitoyer sur son sort
Le cri étouffé de l'offense noire
La fureur putride de la jeunesse
La liberté, c'est être mort sans aucune raison
En claquant la cartouche d'une douille tirée
La liberté devenue le sillon des rides
Ployée comme une basse génuflexion
MON MOUVEMENT : L'OPPOSITION
MON MOUVEMENT : L'OPPOSITION
Sans comprendre l'idiotie des mots
Je te voyais, toi et ces monstres
Avec des pointes saillantes de tétines
J'entends l'odeur livide de l'impersonnalité
Qui piétine sur place parmi les foules
Le monstre de la servitude avec la merde
Se brisera sur la porcelaine des porcs
Quand quelqu'un, même seul,
La liberté tordue en serpentin
L'allongera en corde de volonté
Et même si ce n'est qu'un pas
D'un corps redressé de fierté
La haine repliée en poing
Envers elle-même
Sans bornes
MON MOUVEMENT : L'OPPOSITION
MON MOUVEMENT : L'OPPOSITION