Lorsque chaque jour tu venais
pour un instant ou pour des heures—
lorsque chaque nuit tu m'appelais
pour que je te berce des heures—
que j'étais là à chaque appel—
que je te serrais contre moi—
qu'il m'était facile d'être fidèle
parce que c'était seulement toi.
Que faut-il faire pour oublier?
Lorsque je revois ces forêts
où tu m'offrais des fleurs sauvages—
lorsque la chanson de l'été
me fait penser à nos voyages—
qu'aux quatre coins de notre monde
je retrouve notre passé—
que j'étais toujours dans la ronde
parce qu'avec toi j'aimais danser.
Que faut-il faire pour oublier?
Lorsque maintenant je te vois
loin de nous deux, au pays triste—
que je t'oublie puis pense à toi—
qu'à cet instant plus rien n'existe—
que peut-être tu t'abandonnes
sous le soleil d'un ciel plus doux—
que je ne veux plus voir personne
et que je crie mon amour fou.
Que faut-il faire pour oublier?