Le vent qui se réveille
Quelque part au-delà des collines
Semble nous murmurer
Que nous ne courons pas de danger
Il ne peut rien sur nous
Si les branches des arbres s'inclinent
Elles seules frémissent
Effleurées par son souffle léger
Le vent qui se rapproche
Pliera l'arbre comme l'herbe haute
On ne peut monnayer
La clémence du maître brutal
Tous seront balayés
Ceux qui sont dans leur droit et les autres
Parce que la nature
Ne connaît ni le bien ni le mal
Et le vent se renforce
Il n'y a déjà plus rien à faire
Que de compter les jours
De répit qui nous restent encore
On ne juge le vent
Pas plus qu'on ne lui ferait la guerre
Désormais, à chaque heure,
Chaque jour, il soufflera plus fort
La terre a renoncé
Les poteaux à la ronde s'affolent
Une ère est terminée
Désormais plus rien ne nous retient
Tous, à travers le ciel,
Emportés par le grand vent, s'envolent
Et s'effacent au loin
Disparaissent au loin