Les enfants qui dorment,
habillés de blanc
et rêvant lentement,
leur innocence arrête le temps,
ralentit mes pas et ma vision se brouille.
Tant d'années ont rempli mon coeur.
Je n'aurais jamais cru prononcer ces mots un jour.
Plus on avance
et plus on vieillit,
plus on en sait...
plus on se ferme...
La toute première fois que j'ai vu ton visage
j'ai pensé à une chanson
et j'ai vite changé la mélodie.
La toute première fois que j'ai touché ta peau
j'ai pensé à une histoire
et me suis précipité pour atteindre la fin
trop vite.
Oh, souviens-toi !
Je t'en prie
ne change pas.
C'est ainsi que l'automne est venu.
Treize ans,
un anneau brillant
et j'ai si bien réussi à oublier ton nom.
L'air disparu de ma gorge,
un autre parfait mensonge est étouffé,
mais ça fait toujours le même effet.
C'est ainsi qu'ils se rassemblent,
habillés de rouge et de jaune,
innocents pour toujours,
les enfants endormis dans leurs chambres bleues et douces
rêvent encore.
Plus on avance
et plus on vieillit,
plus on en sait...