Tu vois, j'ai entendu les cris de mon père mourant,
quand le cancer qui a fini par le tuer lui ravageait le corps.
Et je me suis rendu compte que j'avais déjà entendu ces cris avant,
à l'abattoir, leurs yeux
crevés et leurs tendons sectionnés
dans ce transport de bestiaux vers le Moyen-Orient
et la baleine
qui appelle son petit
alors qu'un harpon explose dans son crâne.
Leurs cris... C'étaient ceux de mon père.
J'ai découvert que nous sommes tous égaux devant la souffrance.
Dans leur capacité à souffrir, rien ne différencie un chien d'un porc
ni d'un ours... ni d'un enfant.