Je veux me reposer de la satire,
Ma lyre produit
De doux et légers vibratos,
Je pose mes mains fatiguées
Sur les cordes intelligentes,
Je chante et incline la tête en rythme
Je veux être un doux agneau,
Un enfant,
Que les adultes ont harcelé
Et agacé,
Mais la vie, à cause des péchés de quelqu'un d'autre,
M'a privé de dessert.
L'île Vassilievski1 est belle,
Comme une crapaud en manchettes,
D'ici, du petit balcon,
Baignés par les flots du soleil,
Il est joyeux, sâle et clair
Comme un vieux marqueur
Au-dessus de lui, le bleu profond du ciel
Appelle et chante et tremble,
L'automne jaunit et arache, l'air pensif,
Les dernière feuilles,
Et les jette sur le trottoir, sous les pieds des gens,
Mais dans le coeur, la flûte ne se taira pas:
Le printemps reviendra!
O, douce hibernation de l'ours,
Suçant les petits doigts de ses pattes!
Ton ronflement vierge
Est plus désiré que les baisers des plus belles ladies,
Le spleen me ronge comme des mites,
Saupoudrez-moi de naphtaline,
Rangez-moi dans le coffre et mettez-moi dans le grenier,
Jusqu'à ce que le printemps arrive.
1. île de Saint-Pétersbourg