A la fenêtre, un érable penche ;
Un oiselet attendrissant est posé sur sa branche.
Ecoute, ma douce, ce que chante l’oiselet :
"Un tel amour ne peut mener à rien de bon.
Un tel amour, un tel amour
Ne peut mener à rien de bon."
Cet amour est-il un don de Dieu ?
Ou, plutôt, est-il soufflé par le diable ?
Même si tu ne le souhaites pas, il te faut aimer.
Même si tu ne le souhaites pas, il te faut l’endurer…
Même si tu ne le souhaites pas, même si tu ne le souhaites pas,
Il te faut l’endurer…
Ma douce, tu es la seule dont je me sois épris
Et cet amour date depuis plus d’un an ou deux :
Sans doute m’as-tu fait boire quelque philtre d’amour…
Je ne puis, ma douce, en aucun cas vivre sans toi.
Je ne puis, ma douce, je ne puis, ma douce,
En aucun cas vivre sans toi.
Il y a bien longtemps, une bohémienne m’avait prédit
Qu’une belle jeune fille aux sourcils sombres me ferait perdre la tête;
Qu’à cause d’elle, je ne partirai pas aux quatre coins du monde
Et, qu’ainsi, je gaspillerai le temps précieux de ma jeunesse.
Et, qu’ainsi, je gaspillerai, et, qu’ainsi je gaspillerai
Le temps précieux de ma jeunesse.
A la fenêtre, l’érable reverdit.
Vois, ma douce, comme souffle le vent !
Peut-être s’engouffrera-t-il jusqu’aux racines…
Ma douce, qu’adviendra-t-il donc alors de nous ?
Ma douce, ma douce,
Qu’adviendra-t-il donc alors de nous ?