Version italienne :
Cosa ci posso, ci posso fare
se non ho le braccia per fare il marinaio
se in fondo alle braccia non ho le mani del muratore.
E ho un pugno duro che sembra un nido
ho un torace largo un dito
giusto per nascondermi con il vestito dietro a un filo.
E vado in giro a chiedere i soldi
a chi se li tiene e glieli hanno prestati
e glieli domando timidamente ma in mezzo alla gente.
E a chi non vuole darsi ragione
che sembra di starnutire contro il tuono
gli mando a dire che vivere è caro ma a buon mercato.
Io sono una Pittima rispettata
e non andare in giro a raccontare
che quando la vittima è uno straccione gli do del mio.
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La Pittima 1
Que puis-je, que puis-je y faire
si je n'ai pas les bras pour être marin
si au bout des bras je n'ai pas des mains de maçon.
J'ai le poing dur il a l'air d'un nid
le thorax large comme le doigt
juste assez pour me cacher habillé derrière un fil.
Et je fais le tour pour réclamer les sous
de ceux qui les ont prêtés à ceux qui les gardent
et je leur demande ça timidement mais au milieu des gens.
Et à celui qui ne veut pas entendre raison
qui a l'air d'éternuer contre le tonnerre
je lui fais dire que vivre vaut cher mais à bon marché.
Moi je suis une Pittima respectée
et n'allez pas raconter partout
que quand la victime est un va-nu-pieds j'en suis de ma poche.
1. Dans la Gênes antique, des particuliers confiaient à la Pittima la tâche de récupérer l'argent prêté auprès de débiteurs insolvables. Le mot de Pittima est aujourd'hui encore synonyme de personne insistante, ennuyeuse, collante.