C'est dommage que l'averse d'été ne t'ait pas trouvée
Dans la nuit d'août, dans le golfe baltique
Tu ne voyais pas la magie de ces lignes.
La vague, qu'il est agréable de toucher des mains,
Le sable, sur lequel sont éparpillées des pierres,
Le paysage qui demeure inchangé depuis des siècles.
C'est dommage que nous ne nous prendrons plus le train
Qui parcourt ce fuseau horaire
Sur l'aiguille attirée par le pôle*
Que la fenêtre ne reflétera pas la soirée dans ce compartiment
Où l'on change tout le temps l'image
Et nous ne nous réveillerons pas le matin dans les bras l'un de l'autre.
Tard la nuit
J'ai traversé toutes les virgules et atteint, enfin, le point
Adresse, poste
Ne t'inquiète pas, je ne te dédierai plus une ligne
Les bruits,
La nuit, volent rarement jusqu'à moi
Les lettres dansent
J'écris et n'attends jamais de réponse
Des idées, des rimes
Il reste la lumière, le son, tout le reste est effacé
Les chiffres s'éteignent
Je n'ai appelé que pour entendre une voix
Le cavalier est immobile
Le cavalier est immobile, le cours de la rivière est devenu bondé
Lisière, frontières
Je suis amoureux sans avoir besoin de sentiments en retour