Il pleut
sur les monts et sur les escaliers
sur des pétales et des mots
sur mon cœur qui bat
Il pleut sur les pauvres soldats
sur les camps abandonnés et sur ma ville.
Il pleut
et tandis que je regarde la mer
je repense aux mots
que tu m'as laissés écrits
J'essaie
un peu d'oublier
en fait, je regarde la mer et je n'y repense plus
Août semble désormais loin
mais je suis près
d'où je t'ai rencontrée
simplement habillée de façon simple
tu es devenue complice et je ne t'oublies plus...
Il pleut,
maintenant comme avant, je suis dans ma cuisine
à préparer un poisson.
Le jus cuit lentement
et pendant ce temps je me noie
et je n'y repense plus.
Août est encore dans mes sens
mais toi, qu'en penses-tu
m'aimes-tu encore
indice d'une vie simple
tu es devenue complice mais tu ne te fais plus confiance.
Qui sait où tu es maintenant
où tout ce sexe,
cette chaleur, cette sueur...
Qui sait si tu penses encore à la mer
À la chaleur de mourir
qu'on ne sent plus.
Qui sait si août est encore à nous,
si le soleil brille encore
ou peut-être qu'après il pleut..
Qui sait si jamais la frustration
devient une émotion
alors il ne pleut plus.
Il pleut,
sur les bancs de l'école
sur chacun de mes mots que je ne risque pas de dire,
j'essaie un peu d'oublier
en fait, je regarde la mer
et je n'y pense plus