Pourquoi, Mariuchka, dans la rivière, ne t’es tu pas jetée,
Pourquoi donc, pour toujours, ne t’es tu pas tue,
Lorsqu’on a pris ton aimé parmi les conscrits, les conscrits,
Comment est donc parti à l’armée, ton promis ?!
Avec mes larmes amères, la mansarde, je laverai
Et la porte, je la refermerai pour de longues années,
Je me pencherai sur le lac, tel un saule, tel un saule,
J’y regarderai comme dans un miroir, - qu’adviens-tu.
La petite herbe verte – juteuse, mentholée –
Se casse sans toi, les vents se sont mis à souffler
Petite destinée de soldat - militaire, militaire:
Ta poitrine, par une balle, serait-elle menacée ?!
Je foulerai à travers champ, un profond sentier
Et ma couronne de mariée en provision, je la tresserai,
Ma longue natte de jeune fille, jusqu’au sol, jusqu’au sol,
Perlée de cheveux blancs, je la garderai pour mon aimé.
Voilà que je prendrais dans la coupelle blanche, mon alliance,
La farandole se mettra à tourner en un cercle, tristement,
Que ma divination advienne, advienne,
Que mon promis, un jour printanier, revienne!
Chante gaiement comme avant, toi qui vas vers la maison,
D’un doux mot caressant, Console-moi.
Et son destin de fiancée, tourbillons, tourbillons…
Mariuchka l’attend, Dépêches- toi !
Traduction : Sarah P. Struve