De vieux cristaux qui tintinnabulent
Dans l’hôtel laissé à l’abandon
Les musiques ont des lueurs sinistres
Et ça n’est pas du Rossini *
La radio fichée dans un coin sombre
Ressemble à une pagode mongole
Érigée pour le malheur
Da-dam, da-dam, da-dam
Des voyageurs de commerce
Se sont réfugiés ici
(Pareils à ?) des pigeons aux ailes trempées
La pluie cerne (l'hôtel) et ne s’arrête plus
À tour de rôle ils regardent le téléphone
Qui demeure impassible
Leur temps s'émiette
Mais semble agir avec discrétion **
Da-dam, da-dam, da-dam…
Quelqu’un descend l’escalier en colimaçon
Descend d'en bas et se plante là
Sur le bois (de la rambarde ?) qui grince
Vu son état vétuste
Oui, (ces voyageurs de commerce, ce sont ?) de vieux marchands
Des enchanteurs, des charmeurs de serpents ***
La route qu'ils viennent de parcourir là dehors
Ils l'ont déjà sillonnée plus d’une fois
Da-dam, da-dam, da-dam…
"Poisson véloce de la Baltique"
Prétend le menu, et comme garniture ?
Une tourte au maïs ! En fait ils te servent
De la polenta et de la morue ****
Cette cuisine pauvre et modeste,
Faite avec candeur mais
Absorbée par le tourbillon perfide
De la renommée *****
Da-dam, da-dam, da-dam…