Un crépuscule quand l’été ouvrait les yeux
par ces rues où toi et moi nous avons grandit
où nous apprîmes à courir,
sur un empan* de sable
s’élevait un feu de joie pour la Saint Jean.
Alors un morceau de bois était un trésor
et avec une table, nous étions riches.
Par les rues et les places
nous allions de maison en maison
pour faire tout bruler cette nuit
de Saint Jean;
Nous étions quatre voyous
Nous ne savions guère
des larmes qui ont que le monde tourne
Nous rentrions dans la vie.
Jamais un mensonge ne nous obligeait et rien ne nous voler le sommeil..;
Ces nuits de Saint Jean...
Les années m’ont éloigné de ma rue
et se sont perdus ces compagnons de jeu.
Le gentil et celui qui fait du trouble
comme si une quelconque chose
Il semble que tout ce soit brulé au feu
de la Saint Jean.
Et maintenant, cette soirée
une autre fois
je vois les enfants ramassant du bois dans la rue.
Ils courent.
Comme moi avant je courais
Je les appelle et ils me regardent
comme si j’étais un vers étrange et passager.
Cette nuit de Saint Joan
Donnez-moi un morceau de bois pour bruler
ou je le prendrai d’où je pourrais, comme hier
comme s’il n’y en avait pas d’autre
j’ai été comme vous autres :
je ne veux pas me sentir vieux cette nuit.
Qu’un morceau de bois redevienne un trésor
Qu’avec une vieille table je sois riche.
Par les rues et les places
j’airai de maison de maison
pour tout faire bruler cette nuit
de Saint Joan.