Le peu de cet avril qui s'évade de moi
L'eau de pluie rouille le soleil de mon pays,
En essayant d'opprimer mon avenir brisé,
Je ne peux pas réécrire le conte du destin.
S'agissant de toi, s'agissant de moi,
S'agissant de nuits entières sans dormir.
Les années que j'ai perdues sont passées sans peser,
Les enfants de mon quartier lisent des livres en commençant par la fin.
Je poursuis une vérité écrite sur un papier,
D'un rêve menacé comme le ciel de Babel.
S'agissant de toi, s'agissant de moi,
S'agissant d'histoires de nains de jarin.
Mon point de départ,
Les années de ma vie.
J'ai écris "tu me manques tant" dans le journal d'épouvante.
Quand mes heures brûlent
Les vierges pleurent,
Peines de la plèbe,
Pétales de fleurs de giroflée.
Pris dans cette angoisse
J'ai passé mes années folles
Et un triste désenchantement,
Je rêvais de pianos blancs.
La nuit sur les sentiers
Des dames de brocante serviables
Laissaient
Un peu de leurs vies pour moi.