"Ce jour-ci il sera entonnée une chanson…"
On nous a chanté par des milliers de phrases
Des beautés, des beautés
Promesses d'amour, souffles de langueur
Et invités par des souplesses de langue
En priant à danser au fond de nos âmes
Au chant des sirènes par de faux prophètes
Nageant de part en part dans le toile de l'univers
Nous voudrions en être un fil, égarés, les petits
Ayant vendu leur volonté, se contentant du peu
Qu'ils ont, pauvres diables de consommateurs
Sous le charme des couleurs de parade d'une
Armada de dividendes, nous sommes en pleurs
Éblouis, sans une cuiller en bois dans la main
Refrain :
Je veux vivre, je veux mourir
Comme s'il y avait un lieu là-bas
Après le passage obscur là-bas
Entre les étoiles, inabordable (2x)
Qu'est-ce que cet atelier d'alchimistes là
Où le vide est transformé en pleine vie
À laquelle chacun songe dans leurs rêves
Sous un grand soleil, vis-à-vis
Une omnipotence bienveillante
Qui ne frappe pas, qui ne raille pas
Un berger qui garde un bétail en or
Sur des prés où l'on ne voit d'ombre
Chers amis, on nous a eu et nous prenons
Des médicaments contre notre angoisse
Ils abondent en tous genres pour rendre
Sûrs les filles et les garçons tellement
Avantageux pour l'appareil productif
Qui n'a d'ailleurs rien d'étrange sauf
Que personne ne vit ni donne du pied
Quand on tire les dents de la bouche
Refrain
Je deviens fou de ces mots
Je deviens fou de ces mots