Juste après Nashville,
J'étais en voiture avec un ami,
Un jour, au debut de l'hiver
Et j'étais contente...
Nous allions voir ses amis
Qui vivaient à côté d'une ferme.
Des gens de la campagne étranges mais gentils
Qui ne voulaient faire de mal à personne.
Vingt cinq hectares fraîchement fauchées,
Huit vaches à l'étable.
Mais je me souviens
Qu'en ce jour froid de décembre
Mes yeux pleuraient
Alors que nous parlions.
Avec l'accent le plus lent que je n'avais jamais entendu,
L'homme me dit: "Viens avec moi
Si tu veux voir le lieu le plus joli
De tout le Tennessee."
Il nous versa à chacun un verre de vin
Et nous partîmes pour une ballade,
Sur les feuilles mortes et la glace craquante
Près d'un petit ruisseau qui coulait.
Il connaissait chaque centimètre carré de cette terre
Et, mon Dieu, il l'aimait tant.
Mais je me souviens
Qu'en cette froide journée de décembre
Mes yeux pleuraient
Alors que nous marchions.
Il me fit asseoir sur une pierre
Près d'une source qui jaillissait.
Il me parlait d'une voix très douce et claire,
Comme l'eau que j'entendais chanter.
Il dit:" Nous avons cherché longtemps
Un endroit pour nous.
Il n'y avait que moi et Mary John
Et maintenant je pense que nous sommes chez nous."
Je regardais par terre et me demandais
Combien d'années ils avaient erré.
Et mon Dieu, je me souviens
En ce jour de fin décembre
Que mes yeux continuaient de pleurer
Alors que nous parlions,
Alors que nous marchions.
Et là, debout et tendant les bras
Il me dit: "Tu sais,
Je ne peux pas attendre qu'une forte tempête
Recouvre le sol de neige.
Là, sur la mare, le cresson,
C'est la seule chose qui ne blanchit pas.
Quand le soleil est haut, tu plisses les paupières,
Pour regarder les collines lumineuses."
Et acquiesçant de la tête mon ami dit:
"Et il semble que pendant la nuit
Les feuilles éclosent tendrement
(Maintenant,) à la fin de l'hiver..."
Je pensais que le ciel allait pleurer
Alors que nous marchions.