Oiseau solitaire, tu voles haut
Dans le ciel anthracite des nuits sans lune,
Plongeant dans le désarroi vagabonds et chiens,
Par la beauté et l'envergure de tes épaules ailées
Tu n'as pas d'oisillons, tu n'as pas de nid.
Mais tu as, dans les yeux, une tristesse céleste.
Tu es un oiseau fort, mais j'ai pitié de toi.
Oiseau solitaire, tu voles haut dans la ciel
Et seul un fou a pu tomber ainsi amoureux,
S'élever dans ton sillage,
S'élever dans ton sillage
Pour avec toi
S'écraser
Avec toi
Avec toi
Avec toi
Avec toi
Ange noir de la tristesse, reposons-nous,
Asseyons-nous sur les branches et demeurons un instant silencieux.
Qu'y a-t-il dans le ciel qui vaille
Que toi ou moi nous effondrions sur les pierres.