Le trolleybus est gelé sur le parc des trolleybus
Dans sa hâte le mécanicien a confondu les fils
En éteignant les bougies pour 40 candelas
Le monde la nuit fait du nouveau monde.
Des murs si minces de carton fleuri
Dans des châteaux gris-clairs de verre et de béton,
Croyant tout ce qu’on chante aux nouvelles du jour
Le monde la nuit fait du nouveau monde.
Le monde cri, haletant de bonheur,
Et gémit si doucement et respire si souvent,
Qu’on a envie de bouger plus vite à chaque seconde
En faisant, en faisant, en faisant du nouveau monde.
Le monde pense, à Leningrad et à Rome,
Que la mort, c’est ce qui arrive aux autres,
Que la vie tournera et tournera sa roue
Entends-tu dans la cuisine, les aiguilles de l’horloge sont gelées?
Mais c’est rien, c’est rien, on sera triste puis on oubliera
Dans quelque temps apparaîtra du nouveau monde
Les trolleybus partent sans feux de position
Le monde la nuit fait du nouveau monde.
Le monde cri, haletant de bonheur,
Et gémit si doucement et respire si souvent,
Qu’on a envie de bouger plus vite à chaque seconde
En faisant, en faisant, en faisant du nouveau monde.
Le monde aime tellement faire du nouveau monde.