Quand je n’aurai plus rien à dire
Quand vous ne m’écouterez plus
Quand je n’aurai plus rien à dire
Et vous non plus
Ou bien nous serons dans un monde
Où nous n’aurons plus à gueuler
Pour qu’enfin quelqu’un nous réponde
Quelque chose aurait donc change?
Ou bien radoterons séniles.
Dans un Olympia chancelant
Sur un inutile printemps
Avant de regagner l’asile
Dans les deux cas nous serons vieux (bis)
Quand je n’aurai plus rien à dire
Et vous non plus
Mon fils, un coup de pied au cul
Avant de me laisser mourir.
Si tu existes et si tu peux
Pour que j’avance encore un peu
Quand je n’aurai plus rien à faire
Et vous ne viendrez même plus
Quand je n’aurai plus rien à dire
Et vous non plus
Ou bien nous aurons sur la terre
Fini la dernière maison
Cimenté la dernière Pierre
Enfin rattrapé l’horizon.
Ou bien avec nos mains qui tremblent
Souvenir d’avoir eu trop peur
Nous ne nous verrons plus ensemble
Que pour pleurer sur nos malheurs
Dans les deux cas nous serons vieux (bis)
Quand je n’aurai plus rien à faire
Et vous non plus
Mon fils, un coup de pied au cul
Avant de quitter cette terre.
Si tu existes et si tu peux
Pour que j’avance encore un peu.
Quand je n’aurai plus de révolte
Et vous non plus
Que nous dormions devant la porte
A l’ombre d’un platane assis
Heureux que nos idées l’emportent
Anciens combattants réussis.
Ou que nous dormions en silence
En nous répétant résignés
Au diable ceux qui vont rester
Puisque nous sommes en partance
C’est alors que nous serons vieux (bis)
Quand je n’aurai plus de révolte
Et vous non plus
Mon fils, un coup de pied au cul
Avant l’heure de la récolte
Si tu existes et si tu peux
Pour que je vive encore un peu