Aujourd’hui à deux heures cinq
je me suis brisée en mille morceaux.
Quelques stupides, vieilles photos…
Les souvenirs sont des pièges.
Tu n'es qu'à neuf chiffres de moi,
tu es proche et terriblement lointain ;
dans le téléphone ta voix dort
et il n’est pas facile de la réveiller.
Le plafond nocturne connaît mes pensées,
il connaît les secrets que je cache.
Le plafond nocturne… je n’ai que des bénéfices
de la conversation avec le plafond nocturne.
Je mens quand je dis : « Je n’ai aucune peur » ;
je mens quand je dis : « Personne ne m’a blessée ».
Je demande sans cesse : «Et puis quoi? Et puis quoi? ».
Le plafond nocturne ne dit rien.
De nouveau la chaîne 6 ne m’a pas fait m'endormir.
Les trams commencent leur course.
Les images ne disparaissent pas, non ;
les images reviennent toujours.
Le plafond nocturne connaît mes pensées,
il connaît les secrets que je cache.
Le plafond nocturne… C'est une grand soulagement,
la conversation nocturne avec le plafond.
Je mens quand je dis : « Je n’ai aucune peur » ;
je mens quand je dis : « Personne ne m’a blessée ».
Je demande sans cesse : «Et puis quoi? Et puis quoi? ».
Le plafond nocturne ne dit rien.