Si un jour tu viens, à la maison,
je te montrerai le jardin
un nuage que j’ai dans la cour
et la fleur de jasmin.
Tu ne trouveras pas la mer,
la mer cela fait longtemps qu’elle s’est enfuie :
un jour elle est partie
et elle m’a laissé ici.
Je laisserai le travail pour toi,
les ustensiles sur la table ;
je fermerai bien la fenêtre
et le vent ne nous volera aucune parole.
Tu ne trouveras pas la mer,
la mer cela fait longtemps qu’elle s’est enfuie :
un jour elle est partie
et elle m’a laissé ici.
Tu trouveras de nouvelles fleurs
et des fruits sur la table
et une chanson pour toi
qu’il y a longtemps que j’ai gardée…
Tu ne trouveras pas la mer,
la mer cela fait longtemps qu’elle s’est enfuie :
un jour elle est partie
et elle m’a laissé ici.
Et plus tard, quand tu t’en iras
ce sera l’hiver chaque nuit ;
je m’allongerai dans le même lit
avec le froid aux lèvres.
Tu ne trouveras pas la mer,
la mer cela fait longtemps qu’elle s’est enfuie :
un jour elle est partie
et elle m’a laissé ici.