Quand le couteau du matin fend le ciel
La lumière déchire la chambre, l'épaisseur
De la langue occupe toute la crasseuse bouche
Une face faite d'argile et de fumier secs
Ces figures fourmillent aux marches de la mémoire
Flânent comme des statues dans un escalier obscur
Tissent la toile foncée de la nuit avec des dards, des
Sabots, appellent, étrangement belles, à s'unir au chœur
Je dis de ne plus prononcer un mot, j'ai assez
Des paroles qui murmurent, c'est qu'il y a plein
De mensonges dans ce foutoir, je tourne dans
La pièce comme si j'avais un couteau à la main
(Refrain) :
coupe
tes ailes
SOIS SANS NOM
coupe
tes cheveux
SOIS SANS NOM
coupe
tes lèvres
SOIS SANS NOM
coupe
tes rêves
SOIS SANS NOM
Le pêcheur de la vérité, équipé de ses filets
Et de sa canne, est porté disparu, noyé
Dans une mer de vérité, le sol recouvert
De verre pilé, le miroir montre un diable ivre
Les dieux des publicités se sourient
Une main tremble sur une télécommande
Après, soit la vie continue soit elle cesse
Cela demande de renforcer son ivresse
(Refrain)