Sur les berges de ce fleuve-ci
Ou sur les berges de celui-là
Le fil de mes jours se déroule.
Rien ne m’empêche, ne me dépêche,
Qu’il me donne chaleur ou fraicheur
Je vais contemplant ce que fait
Le fleuve quand le fleuve ne fait rien.
Je vois les traces qu’il emporte,
Dans une suite entrainante,
De tout ce qui est à la traine.
Je vais contemplant, méditant,
Non c'est vrai, sur le fleuve qui passe
Mais sur ce que je viens de penser,
Car le vrai pour lui est qu’il fasse
En sorte qu’il passe inaperçu.
Je longe les berges du fleuve
De celui-ci ou celui-là,
Et je suis son cours, sans méfiance,
Que je l’aie vu ou non, parce que
Lui, il passe, et que moi, j’ai confiance.
***
Je vais contemplant, méditant,
Non c'est vrai, sur le fleuve qui passe
Mais sur ce que je viens de penser,
Car le vrai pour lui est qu’il fasse
En sorte qu’il passe inaperçu.
Je longe les berges du fleuve
De celui-ci ou celui-là,
Et je suis son cours, sans méfiance,
Que je l’aie vu ou non, parce que
Lui, il passe, et que moi, j’ai confiance.