oh, voir mėme sans l'aide des yeux,
Cette toute première fois où tu m'as embrassé,
Exalté par ce moment, j'ai pleuré,
J'ai construit des murs pour m'entourer de toi,
Le bruit blanc, quel vilain son!
A trop errer sur la rivière Vaurienne
je sens que mes pieds ne touchent plus terre,
Main de Dieu, délivre - moi.
oh oh malheur malheur à moi,
Cette toute première fois où tu m'as touché,
oh, les sortilèges auront-ils une fin?
Béni soit le mystère de l'amour !
Dieu, je ne crois plus à rien,
Noyé comme je suis dans des eaux vives,
Maudit par cet amour que j'ai reçu
De la part de ma nièce,
Tel Héphestion, l'amant
d' Alexandre, qui mourut,
Voilà, le lit de ma rivière s'est asséché,
suis-je condamné à y rester ?
oh, oh malheur, malheur à moi,
je cours comme un pluvier,
Maintenant, me voilà sujet à la misère..
La tache de naissance sur ton épaule me rappelle...
Quelle masse de chagrin puis-je encore supporter?
Vilain oiseau noir sur mon épaule..
Et quelle différence cela fera-t-il ?
Quand cette histoire sera terminée ?
Vais- je dormir dans ton lit,
cette rivière d'infortune?
Place tes mains au-dessus de mon visage,
jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle...
oh oh malheur malheur à moi,
Cette toute première fois où tu m'as touché,
oh, les sortilèges auront-ils une fin?
Béni soit le mystère de l'amour !