Le temps tourne
Les pages de la chronique de guerre.
Le ciel bas est en feu.
L'amour se noie
Dans les dissonances d'inquiétantes symphonies.
Nous nous perdons l'un l'autre dans cette guerre.
Volant dans un rythme effréné
Le coeur bat comme un métronome malade,
Le ciel est en feu, mais toi, tu me dis
Que nous ne mourrons jamais.
Cela aurait été bien de remplacer l'uniforme par une robe
En organza bleu,
Et de s'endormir ensemble, dans les bras l'un de l'autre,
Au son de la pluie et de l'orage lointain...
De vivre, sans compter les privations
Et de construire notre maison en pierre.
De traverser le temps et de croire
Que nous ne mourrions jamais.
Je me figerai au-dessus de la route, dans les brumes de constellations lointaines
Le repos tant convoité nous attend.
Et quoi qu'il arrive, désormais nous serons toujours ensemble,
Qu'importe, loin ou près...
Les vents, les séparations, les pertes impuissantes, tant que nous sommes ensemble
Je crois presque déjà
Que nous ne mourrons ensemble.