J'ai les mains d'une vieille femme
Et les os fragilisés par le rhumatisme
Je me suis rattaché les cheveux
Avec les doigts ainsi conçu
Là où l'esprit est battu ainsi que le cœur
La compassion est cherchée par d'autres
Par terre les fleurs tombées
Et le tapis est bleu
Il y a un lourd dos douloureux
Et les lourds bois des toits
Les jambes d'un pas pesant
Je sais que ton arrivée sera de nuit
Je fais de brindilles une couverture sur moi
En guise d'abri dans mon lit
Pour éviter que ton poing atteigne la joue
Et imprime du noir sur moi
Tu entres par la porte
Et le vestibule en tombant
Mais j'ai pas peur, non
Tu traverses les murs
En criant derrière les rideaux
Mais j'ai pas peur, non
Tu as apporté une vieille colère
Et les pâles arbres froids
Dès que tu arrives chez moi je sais
Que mon cœur déchoit
Mais je ne veux pas d'un autre mec
Je ne toucherai personne d'autre
Tes pas sont de bonne heure
Sont devant ma porte et je l'entends
Tu entres par la porte
Et le vestibule en tombant
Mais j'ai pas peur, non
Tu traverses les murs
En criant derrière les rideaux
Mais j'ai pas peur, non
J'aimerais bien encore m'assoir à côté de toi
Pour que tu voies à l'intérieur de mon envie
Cette maison se trouve petite et vacante
Mais reste pour un peu s'il te plait
Prends-moi la main plus tendrement vers ça
Sinon elle se fatiguera
Excuse-moi cette chanson de faible
Mais c'est à toi que je la chante
Je la chante