Sur la vitre embuée du tramway
Je dessine au doigt des gros mots.
Autour, les gouttières jouent.
Et la pluie me mouille la tête, comme l'herbe dans un parterre.
Et tout à coup la ville est devenue grise et mouillée.
Je marche sans me cacher sous le couvert des parapluies.
Et la pluie fait briller les vitres comme des petits miroirs.
Je suis prêt à me faire inviter dans n'importe quelle des maisons les plus proches.
Mon humeur dépend
De la quantité de bière bue.
Personne n'a besoin de moi, et je n'ai besoin de personne.
La première pluie est passée, elle goutte encore des toits,
Les températures sont positives, et le printemps est si proche.
Les choses n'iront pas si mal si tu souris.
Et nous regarderont ensemble le monde
A travers un verre de vin sec.
Génération X, génération Zéro,
Nous sommes étranges, on peut nous reconnaître au premier regard.
Nous avons oublié la douleur, misérables.
Je ne sais pas qui d'entre nous a encore besoin de quelque chose.