Tu n'es qu'un marin d'eau douce qui n'a presque peur de rien.
Haut de trois pieds et six pouces, un petit diable et un saint.
Tu n'es qu'un marin d'eau douce qui, dans son bain,
Ne combat que la mousse, retenons si tu veux demain.
Dans ta jungle imaginaire il y a les cris d'un chef indien.
Dans la plaine millénaire de l'ouest nord-américain
il y a des stations spatiales et des comètes.
J'aime ta voix si spéciale de petit mec.
Dans mes yeux d'outre-mer tu vois des océans,
Ô mon beau corsaire.
Mais les yeux de ta mère, eux, ne voient qu'un enfant.
Mille tonnerres, attends juste un peu pour prendre la mer.
Tu es courageux, t'as pas besoin,
Non, pas besoin d'être téméraire.
Tu n'es qu'un marin d'eau claire qui a parfois peur du soir
Et des insectes éphémères qui tournoient dans le noir.
Mais sous ton pavillon, sous ta bannière
C'est toute la côte Atlantique qui soudain s'éclaire.
Tu n'es qu'un marin d'eau douce mais tes yeux voient loin,
Que ta peau reste aussi douce que ton destin.
La grande bleue, j'te jure, on la verra ensemble ;
Je sais que t'es pas au mieux dans les grands ensembles.
Dans mes yeux d'outre-mer tu vois des océans,
Ô mon beau corsaire.
Mais les yeux de ta mère, eux, ne voient qu'un enfant.
Mille tonnerres, attends juste un peu pour prendre la mer.
Tu es courageux, t'as pas besoin,
Non, pas besoin d'être téméraire.
Attends juste un peu pour prendre la mer.
Tu es courageux, t'as pas besoin,
Non, pas besoin d'être téméraire.