C'est un brave type, mon père
Qui marche seul en espérant,
Il tire une grande tristesse
D'être tellement venu en marchant.
Je le regarde de loin,
Mais nous sommes si différents,
Lui a grandit avec le siècle
Avec le tramway et le vin rouge.
Papa, mon papa chéri
Maintenant marche maladroitement,
Comme s'il pardonnait le vent,
Je suis ton sang, mon père,
Moi, je suis ton silence et ton temps.
Il a les yeux bons
Et la silhouette lourde,
Son âge lui est tombé dessus
Sans carnaval ni figurants.
Moi, j'ai nouvelles années,
Et lui les vieilles,
Il porte sa douleur en lui
Et a une histoire atemporelle.
Papa, mon père chéri
Maintenant marche maladroitement,
Comme s'il pardonnait le vent,
Je suis ton sang, mon père,
Moi, je suis ton silence et ton temps.