Une fois, je passai par les éléments
La nuit et rôdai dans les broussailles
Une affection nocturne dans mes pensées
Était autant impaisible qu'insensée
Couvert par la forêt, ainsi restai-je
M'enfonçai-je sous les terres
Car je chantais de pleine joie
Par un jeu de bouche et de tête
Être là en bas n'est pas pour déplaire
Au titulaire de la couverture forestière
Une éminance ancienne sous le mont
Une puissance radicale sous le chêne
J'ignorais bien, je négligeais bien
Le cours du jour que je n'appréciais
J'ignorais bien, je négligeais bien
Où j'étais, le site où je chantais
Long fut mon chant, long fut mon jeu
Long fut mon chant de bon poème
Spirituellement, j'étais en voie d'ailleurs
Mon enragement se perdit bien loin
Un éternel oubli sous le mont
Un éternel géant sous le chêne
Une fois délibéré de là, m'installai-je
À un habitat au fin fond de tout
Hanté par un souvenir endormi
Un peu terrorisé dans mon crâne
Je contais d'or, je contais d'ères
Je contais de lieux sans qu'on m'en dise
Je chantais d'or, je chantais d'ères
Je chantais sans que personne m'en dise