Comme une pluie dans ma tête,
la nostalgie me répète
des mots d'amour et d'automne...
Dehors, un arbre frissonne.
Tu es encore une enfant
du haut de tes dix-huit ans;
tu ris de ton avenir;
tu aimes comme on respire...
Et moi, le coureur de coeurs;
moi, le chercheur de bonheur;
je suis tout intimidé
devant ton corps apaisé.
Mes trente-trois ans...
Éblouis de ta jeunesse,
et vals hésitant
de la peur à la tendresse.
Mes trente-trois ans...
Est-ce qu'il faut chanter ton rêve?
Je t'aime et pourtant
je m'en vais... Le jour se lève.
La rue est mal éveillée
et le soleil fatigué,
effleure les toits de la ville
d'une caresse fragile.
Dors bien, petite... Dors bien!
Les yeux fermés sur demain.
Il faut déjà m'oublier
avant de m'avoir aimé.
Mes trente-trois ans...
Éblouis de ta jeunesse,
et vals hésitant
de la peur à la tendresse.
Mes trente-trois ans...
Ont-ils fait chanter ton rêve?
Je t'aime et pourtant
je m'en vais... Le jour se lève!