Tu as des bataillons, des escadrons,
Des batteries, des mitrailleuses,
Tu as aussi les plus grands canons.
Mon Michel, que veux-tu de plus encore ?
Tu as deux douzaines de monarques,
Une armée de laquais et de curés,
Comblé, tu peux ronfler.
Mon Michel, que veux-tu de plus encore ?
Tu as d'innombrables lois pénales,
Tes prisons débordent,
Tu peux aussi dormir en détention préventive.
Mon Michel, que veux-tu de plus encore ?
Tu as les taxes les plus considérables,
Tes Junkers qui s'agitent fort,
Rendent le prix de ton pain inabordable.
Mon Michel, que veux-tu de plus encore ?
Tu as des rutabagas et des glands,
Et tu réclames d'autres aliments,
Pour ça, tu peux te gratter le ventre.
Mon Michel, que veux-tu de plus encore ?
Tu peux faire l'exercice, marcher,
Dans la cour de la caserne, autour des forts,
Et puis pour l'empereur, tu peux crever.
Mon Michel, que veux-tu de plus encore ?