VII– Mon cœur te reconnaît toujours
Elle :
Où es-tu mon amour ? Je ne peux pas te voir.
Pourtant je te sens tout près de moi, aller dans les herbes hautes.
Lorsque les fleurs se balancent, chaque coq se penche doucement.
Lorsqu’au matin le brouillard se lève au dessus de Koselbruch
Lui :
Tu m’as ensorcelé par ton chant.
La cruche était si lourde, ta démarche était si légère.
Ta voix si claire et aussi puissante qu’un fleuve.
De ce courant je ne m’échappe pas, car je dois te suivre.
Elle :
Viens à moi sous forme de corbeau, viens à moi dans le vent !
Viens à moi sous forme de loup, ainsi nous seront de nouveau réunis !
Viens à moi en rêve et viens à moi dans la forêt !
Mon cœur te reconnaît toujours, et sous n’importe quelle forme.
Lui :
Je me précipite déjà vers toi, je monte vers le ciel :
Aussi forte que ta voix est, aussi fort bat ton cœur.
Mais fais attention mon amour, toi qui m’as choisi,
Car le maitre ne doit rien savoir, sinon je suis perdu !
Les deux :
Viens, allonge-toi à mes cotés,
Dans la rosée verte du matin !
Vois dans mes yeux les nuages s’éloigner !
Et j’aimerais que nous puissions nous éloigner avec eux, là où personne ne pourra nous suivre.
Ou personne ne nous trouvera jamais et où nous seront libres, à n’importe quel moment.
Et rien ne doit nous séparer, pas le danger qui nous menace,
Pas la trahison, pas un méchant magicien, pas la diable, ni la mort.
Mon cœur te reconnaît toujours, lorsque plus personne ne te vois.
Mon cœur te reconnaît toujours, quoiqu’il se passe.