Prie, Marthe, le soir venu:
aucun Dieu ne te répondra.
Chaque jour une prière,
une fausse liberté.
La journée a été dure,
pleine de difficultés,
le boulot et puis l'école,
un amour qui a mal tourné.
Hurle, Marthe! Faut pas prier
si ton père va te demander
ton salaire ou ton bulletin
sinon tu vas la payer,
dis-lui non,
dis-lui non,
dis-lui non.
Moi, moi je ne suis rien
mais j'ai vécu comme toi,
renfermé dans un miroir
en attendant un autre moi.
Lutte, Marthe, le soir venu:
moi je serai à ton côté.
J'aimerai tous tes espoirs,
ton temps va gagner
aussi pour moi,
aussi pour moi,
aussi pour moi.