Marie et le bébé ont faim
autant qu'on peut avoir avoir faim.
On leur a donné du pain,
un peu de cidre doux.
On leur a donné du pain,
un peu de cidre doux.
Nous étions pauvres, Marie,
aussi pauvres que vous—
aussi pauvres que vous.
Marie et le bébé perdus
dans un pays inconnu.
Nous sommes restés près d'eux
pour qu'ils ne se tourmentent plus.
L'enfant souriait, joyeux,
Marie a dit: "merci."
En les voyant si heureux,
nous l'étions nous aussi—
nous l'étions nous aussi.
Marie et le bébé la nuit
bientôt se sont endormis
dans la grange abandonnée
qu'on leur a donnée pour abri.
Sur un lit d'herbe séchée,
ils dormaient tous les deux.
Il faudra nous pardonner—
on n'avait rien de mieux—
on n'avait rien de mieux.
Marie et le bébé dormaient.
On les a laissés en paix,
mais venant du fond du ciel
une très douce voix chantait.
Une étoile solitaire
a brillé à son tour.
Elle annonçait à la terre
le retour des beaux jours—
le retour de l'amour.