Regarde-toi, Marie-couche-toi-là,
Tes yeux, ta peau, fanés déjà, tes seins trop lourds
À force d'amour, Marie-couche-toujours,
Tu n'vaux plus rien et ta monnaie n'a même plus cours
Tous les marins, tous les troubadours
Ces cœurs perdus trop vite aimés au fil des jours
S'en sont allés, Marie, sans détour
Vers d'autres bras, dès que venait le petit jour
Pourtant, t'étais belle, Marie,
Pourtant, t'étais tellement jolie
Dans ce printemps où tu souriais à la vie
Pourtant, que c'était beau l'amour
Pourtant, que c'était pur l'amour
Et puis soudain, tout a basculé dans ta vie
Regarde-toi, Marie-couche-toi-là,
Personne ne croit plus un mot de tes discours
À force d'amour, Marie-couche-toujours,
Tu ne sais plus que faire semblant au jour le jour
Tous les chemins, tous les grands parcours
Les petites joies qui font la vie de tous les jours
Les a brûlés, Marie, sans retour
T'en as trop vite, vite, vite fait le tour
Pourtant, t'étais belle, Marie,
Pourtant, t'étais tellement jolie
Dans ce printemps où tu souriais à la vie
Pourtant, que c'était beau l'amour
Pourtant, que c'était pur l'amour
Et puis soudain, tout a basculé dans ta vie
Et maintenant, Marie-les-tourments,
Rien ne va plus, les jeux sont faits depuis longtemps
Alors tu vas, Marie-sans-éclat,
Comme tu peux et comme te mènent tes pas
Pour retrouver, Marie, tes amours
Pour retrouver le doux parfum des anciens jours
Tu t'laisses aller plus souvent qu'à ton tour
Faut bien filer quand le gris et le noir vous tournent autour
Et tu t'en moques, Marie, du temps perdu
Un verre de moins, un verre de plus
Qu'est que ça fout quand c'est fichu ?
Et tu t'en moques, Marie, du temps qui va
Rien n'est changé, les souvenirs, c'est fait pour ça
Et tu prends l'âge, Marie, et sans chichis
L'île aux trésors te rend toujours
Tes p'tits marins, tes troubadours
Et tu retrouves, Marie, ton paradis
Et recommence la sarabande des amours
La la la la - la la la la la....