Marcia, elle danse sur du satin, de la rayonne
du polystyrène expansé à ses pieds.
Marcia danse avec des jambes
aiguisées comme des couperets,
deux flèches qui donnent des idées,
des sensations.
Marcia, elle est maigre,
belle en scène, belle comme à la ville.
La voir danser me transforme en excitée.
Moretto, comme ta bouche est immense
quand tu souris et quand tu ris,
je ris aussi. Tu aimes tellement la vie,
quel est donc ce froid que l'on sent en toi ?
Mais c'est la mort qui t'a assassinée, Marcia !
C'est la mort qui t'a consumée, Marcia !
C'est le cancer que tu as pris sous ton bras.
Maintenant, tu es en cendres, cendres.
La mort, c'est comme une chose impossible
et même à toi qui est forte comme une fusée,
et même à toi, qui est la vie même, Marcia,
c'est la mort qui t'a emmenée !
Marcia danse un peu chinois,
la chaleur dans les mouvements d'épaules.
À plat comme un hiéroglyphe inca
de l'opéra.
Avec la tête, elle danse aussi très bien
et son visage danse avec tout le reste.
Elle a cherché une nouvelle façon
et l'a inventée.
C'est elle, la sauterelle,
la sirène en mal d'amour,
le danseur dans la flanelle
ou le carton.
Moretto, comme ta bouche est immense
quand tu souris et quand tu ris,
je ris aussi. Tu aimes tellement la vie,
quel est donc ce froid que l'on sent en toi ?
Mais c'est la mort qui t'a assassinée, Marcia !
C'est la mort qui t'a consumée, Marcia !
C'est le cancer que tu as pris sous ton bras !
Maintenant, tu es en cendres, en cendres !
La mort, c'est comme une chose impossible
et même à toi qui est forte comme une fusée,
et même à toi, qui est la vie même, Marcia,
c'est la mort qui t'a emmenée !
Marcia...