Si à la guerre tu vas, je dois t'accompagner et je ne te laisserai pas seul.
Les cheveux si longs, je dirai à ta mère, "il faut les couper".
On s'était juré qu'on ne se lâcherait pas les mains
et qu'on écrirait nos noms sur le grand arbre.
Je changerai mes jupes et mes tabliers,
Je couvrirai les jambes avec des longs pantalons.
Si à la guerre tu vas, je dois t'accompagner et je ne te laisserai pas seul.
seule ou veuve je ne veux pas rester ici
Tu ne me tromperas pas comme fait un voleur,
Ne pars pas d'ici sous l'égide de la nuit.
Hauts sont les murs, hautes sont les tours.
Du haut de la tour, on ne peut voir la mer.
Changez-moi le bruit des vagues par des champs.
Les écumes blanches sont maintenant blé doré.
Mer de ma mère,
Mer de ma destinée,
Si loin tu es,
Tant d'années se sont écoulées.
Mer de ma mère,
Mer de ma destinée,
Si loin tu es,
Je ne t'ai jamais oublié.
Ni dans les cauchemars, ni les noirs présages, imaginer,
La douleur salée, comme brûlent les joues de tant pleurer.
Où sont les promesses que tu m'avais faites ?
Sous les pierres où les serpents pondent leurs œufs.
A la guerre tu vas, qui sait si tu reviendras.
Dans les camps de la mort peut-être tu resteras,
Les branches de romarin baptisés avec le sang,
Les braves vaillants servent d'engrais aux champs.
Je démolirai mes rêves, je les enverrai à l'horizon
Pissenlit ! ni souffler, ni faveur à vous demander!
Dieu seul connaît la durée de l'avenir
Lève les mains, croise-les pour prier.