Elle arrive tard à la maison, avec la brume de la mer.
Elle arrive avec une forte colère,
Elle entre très lentement pour ne pas m'enlever
Le meilleur rêve qui soit.
Elle sort du brouillard
avec un bâillement lunaire,
Pieds nus et dépeignée, elle court,
Elle court vers ses bras comme personne ne le fera
Jamais, jamais, jamais.
Et Marie lui dit que si,
Elle dit oui en rougissant,
Et elle se cache dans ses bras.
Et il répond que tout ira bien,
Que les fleurs refleuriront
Là où nous pleurons maintenant.
L'aube arrive alors qu'elle est debout
Et regarde avec l'éclat adéquat
Le visage en embuscade
Et le ciel découvert, en même temps.
Il pense: que c'est beau.
Ensemble et oubliés par le rêve, ils s'en vont
En racontant des devinettes
Jusqu'à ce que la fleur s'enferme avec lui
S'enferme avec lui.
Et Maria lui dit que si,
Elle dit oui en rougissant,
Et elle se cache dans ses bras.
Et il répond que tout ira bien,
Que les fleurs refleuriront
Là où nous pleurons maintenant.
Puis l'hiver arriva et il s'en alla.
On raconte que Maria, sans lui,
Ne se regarde pas dans les flaques.
Chaque 13 mars à dix heures,
Elle espère le revoir
Mais il est parti très loin.
Elle arrive tard à la maison, avec la brume de la mer.
Elle arrive en colère,
Elle entre très lentement pour ne pas m'enlever
Le meilleur rêve qui soit.
Elle sort du brouillard avec un bâillement lunaire,
Pieds nus et dépeignée, elle court,
Elle court vers ses bras comme personne ne le fera
Jamais, jamais, jamais...