Ces petites fées tournoient
Dans l'air chaud,
En entraînant par leur danse légère,
Elles tuent sans pâlir.
Leur habitude cruelle est
Leurs étreintes froides.
Des drôles de robes se dispersent
Dans le vent comme des oiseaux.
Je n'ai peur de rien et je ne suis pas triste,
Car je suis désormais l'une d'elles,
Car je fais ce que je veux,
J'oublie tout à cet instant même.
Leurs moqueries candides,
Leurs reproches insidieux
Enveloppent tendrement,
Comme des courants aériens.
Les tentatives timides meurent,
Les étoiles tombent dans les épines.
Ces petites mains sont si
Cruellement curieuses!
Je n'ai peur de rien et je ne suis pas triste,
Car je suis désormais l'une d'elles,
Car je fais ce que je veux,
J'oublie tout à cet instant même.
Notre vie est un jeu sans règles,
Si ce n'est pas la mort, c'est donc une chanson,
Plus c'est fou, plus c'est marrant,
Plus ça fait mal, plus c'est intéressant.
Que diras-tu à la sorcière rousse,
Es-tu la victime ou le tueur?
Peut-être que cet instant est le dernier?
Oublie tout! Tournoyons!