Vois comme notre ombre, vois Movitz mon frère,
Atteint une zone sombre.
Comme l'or et le pourpre, dans la pelle, celle-là
Sont changés en gravier et en chiffons.
Charon nous fait signe depuis son fleuve qui gronde
Et trois fois ensuite le fossoyeur lui même.
Tu ne boiras plus de tes grappes.
Pour ça, Movitz, viens m'aider et occupe-toi
De la pierre tombale sur notre sœur
La clochette sonne le glas jusqu'au fracas de la grosse cloche.
Couvert de feuilles, le maître de chapelle se tient à la porte.
Et lors de la prière des gamins qui braillent
Sont sanctifiés ces endroits.
Le chemin qui monte vers la lisière garnie de tombeaux au temple
Est emprunté entre les feuilles jaunissantes des roses.
Des planches pourries et des brancards
Jusqu'à ce que la longue rangée vêtue de noir
S'incline doucement en larmes.
C'est ainsi que va jusqu'à son repos depuis les bagarres et le bal,
Lövberg le bagarreur, ton épouse.
Là, de ce côté-là, l'herbe longue et maigre,
Elle fixe le regard en arrière encore.
Elle s'est séparée aujourd'hui de Dantobommen.
Et avec elle, toutes les drôles de compagnies .
Qui va maintenant commander la bouteille ?
Elle avait soif et moi plus encore.
On a tous soif.