J’élève un joli chardonneret,
combien de choses à lui enseigner.
il doit aller par ici et par là,
Les messages doivent me conduire.
Écoute, mon ami, ici devant,
il y a une maison, il y a une fille,
tu la vois parce qu’elle n’est pas loin ;
cette fille, tu dois aller la trouver.
Si tu la trouves endormie,
ne l’échange pas avec une fée,
non, fais pas de bruit avec les plumes,
hein, chardonneret, et si tu la réveilles ?
Si elle se montre au balcon,
pourrais-tu la confondre á une rose ?
Oh, sois prudent car là tu t’étourdis,
va-t’en chardonneret, ne la renifle pas.
Si tu la trouves en train de faire l’amour,
ce couteau se cache ici ;
fourre-le dans son cœur
et tu dois m'apporter le sang.
Mais si elle pense, va lentement,
silencieux tu dois t'approcher,
et si elle veut te prendre par la main,
vite sur la poitrine tu dois lui sauter.
Si elle t’embrasse ou te prend doucement,
alors tu dois lui dire ainsi :
"mon maître ne repose pas à cause de vous,
le pauvre, pourquoi doit-il mourir ?"
Elle te caresse, elle t’embrasse. Ah, heureux
es-tu certes plus que moi, chardonneret.
Si je peux avec toi m’échanger,
je voudrais vraiment mourir après.