Ma ville est sous le vent, et dans le temps
J’arrive de nuit, personne qui m'accompagne
Moi, les femmes des autres ne m'aiment pas
Dans la chaleur de leur lit elles font des rêves tranquilles
Elles ont trouvé quelqu'un, elles s'y sont cramponnées
Demain matin, elles feront les courses
Elles sont toutes des reines, et n'ont plus peur
Elles ont sauvé la face, le repas est assuré
Parce que la vie est / Pourquoi la vie est-elle tendresse *
Parce que l'on meurt / Pourquoi meurt-on de tristesse
Parce que la vie est / Pourquoi la vie est-elle tendresse
Moi, les femmes des autres ne m'aiment pas
3 Un jour, (il) y en a un qui m'a fait peur
"Si tu ne te maries pas, tu finiras comme un chien"
Les femmes des autres m'ont dit : Non,
Tu es beau gosse, tu me plais, c'est toi que je veux
4 Et elles m'ont conféré pour tâche de les faire jouir
Elles comprenaient tout de moi et voulaient savoir
Mais aucune (d'elles) n'est prête à partager avec moi
Une nuit comme celle-ci, une tristesse comme celle-là
5 Ma ville encore : sous peu, je serai dans mon lit
J'essaierai de dormir, et puis on verra bien demain
Le soleil requinque, j'aurai d'autres idées en tête
Et percevrai plus clairement les ombres d'hier
6 Mais ma ville a disparu, ce doit être un coup du vent
La route se poursuit, mais ma vie est à l'arrêt
Les femmes des autres se taisent, parce que / pourquoi *
C'est mieux pour elles, moi seul le sais.