La lune, qui passait
Entre un nuage et un cyprès,
Versait une larme dans la mer sereine.
Quand l'enfant qui la considérait,
Rêvant alors qu'elle était une lanterne,
Entendit le faible murmure
D'une lamentation :
« Pauvreté... Jamais...
Pauvreté... Jamais...
Jamais !
Jamais ! »
En mes voyages célestes
Son bleu m'obsédait,
Et je maîtrise la pénombre pour ses yeux.
Que la lumière ne les humilie pas
Face à leur propre désespoir
Faisant ressortir le froid, la faim...
« Pauvreté...
Pauvreté...
Honte !
Honte !
Pauvreté... ! »
Je serai complice de l'angoisse,
Confidente des espoirs nocturnes
Et réconfort pour ses rancunes dans le calme.
Je serai une impulsion pour la révolte
Je serai l'abri de ses soupçons
Et le miroir de son ressentiment envers l'univers...
« Pauvreté...Jamais...
Pauvreté... Jamais...
Jamais !
Jamais ! »
Et la lune qui passait,
Entre les siècles et tes yeux,
Versa une larme pour...
« Pauvreté...
Pauvreté...
Honte !
Honte !
Pauvreté... »
Jamais...
Jamais...
Jamais... !