Maman, je t'écris ces vers
Peut-être les derniers, assurément les premiers
La nuit est sombre et profonde
Je suis assis dans le lit alors qu'à côté, elle dort
Et elle respire si calmement
Il me parvient comme une musique
Non, c'est seulement un brouhaha dans ma tête
Assis, je me noie encore et encore dans mes larmes
Car je suis triste, car je suis seul
La peur m'étrangle.
La solitude est une chose tellement effrayante !
Elle m'envahit, elle me transperce
Tu sais, Maman, j'en suis venu à m'imaginer que
Qu'il n'y a pas de Dieu, qu'il n'y en a pas
Il n'y a pas de Dieu, non !
Il n'y a que ma maison qui soit paisible
Là où tu te trouves, mais moi je n'y suis pas
Là où je ne reviendrai vraisemblablement plus
Maman, je t'aime beaucoup, je t'aime !
J'ai pensé que tu m'avais blessé,
Mais c'est moi qui t'ai blessée
C'est dommage que j'aie réalisé ça tellement tard
J'ai compris cela tellement tard
Tellement tard
La solitude est une chose tellement effrayante !
Elle m'envahit, elle me transperce
Tu sais, Maman, j'en suis venu à m'imaginer que
Qu'il n'y a pas de Dieu, qu'il n'y en a pas
Oh non, non...
Il n'y a pas de Dieu, il n'y en a pas ! Non, non...
Non, non...
Il n'y a pas de Dieu, non...