Je quitte ma maison, mon village,
mes parents et puis tous mes amis,
mais j'aurai dans le coeur leurs visages
tout le reste de ma vie.
Il neigeait sur le quai de la gare
et dans mon coeur il faisait si froid,
mais le train s'en allait et l'histoire
de ma vie commençait.
Je n'oublierais jamais
les volets bleus de là-bas
et le temps du muguet
et le printemps de chez moi.
Si on n'avait presque rien,
ensemble on était bien.
Je reverrais toujours
la maison que j'habitais
ce jardin dans la cour,
rempli de tous mes secrets
la neige et puis les troïkas,
c'est déjà loin tout ça.
Je voyais le mouchoir de ma mère
perdue dans la fumée au bout du quai, et
le grand chapeau noir de mon père
qui pour pleurer se cachait.
Pour eux j'irai chercher cette gloire,
pour eux qui m'ont donné tant et tant, et
je garde caché sous mes nattes
le peu d'argent qu'ils avaient.
Je n'oublierais jamais
les volets bleus de là-bas
et le temps du muguet
et le printemps de chez moi.
Si on n'avait presque rien,
ensemble on était bien.
Je reverrais toujours
la maison que j'habitais
ce jardin dans la cour,
rempli de tous mes secrets
la neige et puis les troïkas,
c'est déjà loin tout ça.
Je n'oublierai jamais ...