À cheval sur papa, à califourchon
Tu regardes tomber les premières feuilles mortes
Bien loin des soucis, qui nous creusent le front
Quand notre innocence met la clé sous la porte
Depuis que t'es là sais-tu que mon rire de p’tit cul
Résonne à nouveau quelque part au fond de moi
Comme un vieil ami, que je n’attendais plus
Qui revient pour faire la fête sous mon toit
Dans ma tête en liesse, tel un jour de l’An
Une chaise qui berce, mes souvenirs d’enfant
Salut grand maman, bonne année grand nez
Tant de sentiments depuis que tu es né
Tsé plus on vieilli, et c’est bien malheureux
L’émerveillement perdent ses plumes en chemin
Mais toi t’es une braise, qui rallume mes yeux
Et tout ce qui en moi s’était longtemps éteint
Mes éclats de rire dans les tas de feuilles mortes
Le mercurochrome sur mes petits genoux
L’école où j’ai usé mon fond de culotte
La slush puppie et les framboises à un sou
Toutes ces images, un peu abimées
De par mes naufrages et le poids des années
Revivre sous ma tuque, dans ma tête de père
Comme le temps des sucres après le long hiver
Si un jour ton rire insouciant de p'tit cul
Est emporté par une larme de fond
Que la fatalité, ou les j’aurais donc dû
Te font pour un temps perdre tes illusions
Rappelle-toi que tout passe si vite dans la vie
Le bon comme la merde que le vent nous apporte
Et qu’en chacun de nous, se cache bien enfouis
Nos éclats de rire dans les feuilles mortes