Les bougainvillées se sont enroulées
tout en haut du mur en bois qui va de guingois—
tout en haut et jusqu'au toit—tant fleuri pour toi.
Oh la la! Oh, pourquoi n'es-tu pas là,
tu pas là, mais là-bas, tout là-bas, si là-bas?
Que dis-tu? Que fais-tu?
Moi, vois-tu, je n'en peux plus.
Les bougainvillées ne sont pas fanées
malgré le soleil doré qui vient les brûler
tout le long de la journée—le long des vallées.
Oh la la! Oh, pourquoi n'es-tu pas là,
tu pas là, mais là-bas, tout là-bas, si là-bas?
Que dis-tu? Que fais-tu?
Moi, vois-tu, je n'en peux plus.
C'est pourtant le beau temps de l'été.
C'est pourtant le beau temps que j'aimais.
C'est pourtant le temps de nous aimer—
mais jamais, dis-moi, reviendras-tu jamais?
Les bougainvillées sont bien fatiguées
et demandent à la nuit un peu de sa pluie
afin d'affronter le jour jusque ton retour.
Oh la la! Dis-moi si tu reviendras,
reviendras de là-bas, tout là-bas, si là-bas?
J'ai si peur que mon coeur
se défende comme les fleurs.
Des bougainvillées bien fatiguées
mais pas fanées de t'aimer.