Tu promènes sur la vie tes yeux couleur de solitude
Et souvent je devine sur tes lèvres un goût d'inquiétude
Tu voudrais la tendresse malgré ce que tu peux en dire
Mais la peur des caresses t'empêche de sourire
Laisse tous ces petits riens qui font des bleus au cœur
Ces chagrins qui dévorent l'âge de la pudeur s'en iront
Dans un mois, dans une heure; dans un mois, dans une heure
Laisse tous ces petits riens qui font des bleus au cœur
Tous ces jeux que tu joues conduisent à la rancœur
Les miroirs ne font pas le bonheur, ne font pas le bonheur
Tu maquilles tes yeux gris d'un nuage de lassitude
Ils s'imprègnent à ta vie comme une odeur d'incertitude
Tu voudrais bien aimer en étant sûre de ne pas souffrir
Même les fleurs se fatiguent à force de s'ouvrir
Laisse tous ces petits riens qui font des bleus au cœur
Tous ces airs que tu prends pour cacher ta douceur
Finiront par ternir tes couleurs, par ternir tes couleurs
Laisse tous ces petits riens qui font des bleus au cœur
Et ces rires que tu lances quand tu es trop ailleurs, méfient-toi
Qu'ils ne retombent en pleurs, qu'ils ne retombent en pleurs
Laisse tous ces petits riens qui font des bleus au cœur
Ces chagrins qui dévorent l'âge de la pudeur s'en iront
Dans un mois, dans une heure ; dans un mois, dans une heure
Ne vieillis pas avant que le soleil ne meure
Car même si la vie prend juste un peu de fraîcheur elle ne donne
Pas que des bleus au cœur, pas que des bleus au cœur